Communiqué post plénière du 25/10/2018
Le CESE-NC réunit aujourd'hui, le 25 octobre 2018, a étudié une proposition de loi du pays concernant l’interdiction de mise sur le marché de divers produits en matières plastiques.
Face au raz-de-marée plastique qui envahit aujourd'hui les océans et les territoires, cette proposition relaie une demande forte de la société civile inquiète des conséquences environnementales et sanitaires de cette "mer de plastique".
La proposition de loi du pays se montre ambitieuse en voulant interdire purement et simplement une liste de petits ustensiles tels touillettes, gobelets, barquettes etc. Le CESE-NC a largement abondé dans son sens, se bornant à préconiser l'ajout d'autres ustensiles, également sources de déchets et pour lesquels des alternatives écologiques existent.
Sur l'interdiction des sacs plastiques à usage unique de moins de 50 microns, si le CESE-NC applaudit des deux mains leur disparition, il se montre plus critique sur l'emploi alternatif proposé de sacs biosourcés.
L'institution rappelle en effet que les dernières recherches scientifiques montre les limites de ce produit qui, au final, n'est pas tant une solution "verte" qu'un marketing "vert". Il s'est également surpris de la mesure STOP proposée afin de réserver la production de ces sacs aux seules entreprises locales dans un contexte de "vie chère" aigu, alors même que la fabrication de ces sacs exigera un prix de vente plus coûteux.
Quant aux sacs recyclés, le CESE-NC fait remarquer qu'il s'agit toujours de plastique et qu'il y aura immanquablement un déchet important.
En définitive, le CESE-NC a demandé l'interdiction pure et simple des sacs à usage unique en plastique classique, biosourcés ou recyclés, afin de faire cesser le cercle vicieux de la "consommation immédiate-pollution" et encourager industriels et consommateurs à adopter des solutions à long terme !
Le rapport et l'avis n° 33-2018 a été adopté par 11 voix « favorable », 5 voix « défavorable » et 6 « réservé ».