Cette modification du code minier de la Nouvelle-Calédonie vise à autoriser l’exportation de minerais depuis les réserves métallurgiques et notamment celles de Goro et de Tiebaghi. Il s’agit d’une solution pragmatique, respectueuse du principe de compatibilité avec le schéma minier et dont la mise en œuvre aura des effets immédiats.
La valorisation d'une frange de minerai la plus large possible semble être une condition indispensable au retour de la compétitivité des mineurs et métallurgistes calédoniens. Il apparait en effet aujourd’hui que dans un contexte de cours du nickel déprimé de façon pérenne et de capacités métallurgiques capables de traiter du minerai autour de 1,8% en nickel très excédentaires dans l’Asie-Pacifique, l’exportation de minerai brut constitue un complément de revenu indispensable à la pérennité des métallurgistes locaux durement concurrencés, sans pour autant impacter significativement le marché Asie-Pacifique.
Concrètement, il s’agirait d’autoriser l’exportation de la frange de minerai qu'il n'est pas économiquement raisonnable de valoriser localement compte tenu soit, de sa composition chimique soit, des perspectives de marché pour le nickel dans les 5 à 10 prochaines années.
Les produits visés sont les latérites et les saprolites à basse teneur de Tiébaghi et les saprolites fatales de Goro.
