Il est à noter que la Nouvelle-Calédonie est relativement peu touchée par des problèmes sanitaires malgré les nombreux échanges commerciaux, liés aux importations et exportations, effectués par voies maritime et aérienne ainsi que par le flux des voyageurs.
À ce titre, il convient de préciser que le contrôle sanitaire aux frontières des personnes fait l’objet d’une importante et récente réglementation. Il en est de même pour l’introduction des animaux et des plantes en Nouvelle-Calédonie. Néanmoins, l’arrivée de matériaux ou de structures prémontées sont susceptibles d’être à l’origine d’atteintes graves à l’intégrité sanitaire particulière de la Nouvelle-Calédonie. En effet, le territoire concentre une biodiversité très riche mais également très fragile. La faune, la flore et les écosystèmes endémiques n’ont subi que peu d’invasions depuis l’implantation de l’homme. Il est par conséquent essentiel de disposer de moyens de contrôle efficaces aux frontières afin de protéger ces milieux naturels mais également la population.
Cependant, l’accroissement de l’activité métallurgique dans le Nord et le Sud, par la construction des ports de Vavouto et Goro, ainsi que les développements touristiques (croisières) en provinces des Iles Loyauté pourraient constituer une faille dans le dispositif de préservation sanitaire du territoire. Effectivement, il semblerait que les besoins humains et financiers soient largement sous-estimés. En outre, il est à noter qu’aujourd’hui il n’existe pas ou peu de protocoles sanitaires relatifs à l’exportation de la génétique calédonienne en matière d’élevages vers les pays de la zone Asie-Pacifique. Ainsi, la Nouvelle-Calédonie se prive d’échanges commerciaux ayant un impact économique pour les éleveurs, de débouchés et notamment concernant les élevages équins et bovins.
C’est pourquoi, la commission souhaite qu’une étude soit menée afin de mesurer l’ensemble des dispositifs, des actions et des moyens qui sont attribués à la préservation de l’état sanitaire particulier de la Nouvelle-Calédonie.