Cet essai se veut une modeste contribution à la concorde toujours fragile en Nouvelle-Calédonie où aucune communauté, aucun peuple n’est majoritaire. Dans ce pays fragmenté, la citoyenneté française ne suffit pas à unir ni même à corréler les nombreux groupes humains. La Nouvelle-Calédonie, après la séquence des trois consultations sur l’indépendance, est, plus que jamais, traversée par les communautarismes. Dans ce contexte, la communauté métisse kanak, longtemps niée voire exclue de l’espace sociétal, souvent victime d’instrumentalisation politique, subit toujours l’ostracisme.