Gouvernance des femmes calédoniennes : "le pouvoir décisionnel"

Gouvernance des femmes calédoniennes : "le pouvoir décisionnel"
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Femme

Lieu commun ou chimère pour certains, la place des femmes dans nos sociétés modernes est toujours un sujet de débat entretenu. Bien que de part la loi, elles aient acquis les mêmes droits que les hommes, et donc théoriquement accès aux mêmes fonctions et positions, des inégalités persistent.

En ce sens, il est constaté que dans les secteurs de la société, tels que : la politique, l’économie, le travail, les sciences ou l’agriculture, une prépondérance des hommes à la gestion de ces différents domaines.

Dans les faits, en métropole, les filles réussissent mieux à l’école : elles ont 82% de succès au BAC contre 77% chez les garçons. Mais une fois sur le marché du travail, elles accèdent difficilement aux postes de direction et forment le gros des employés (76,8%). 83% des temps partiels leur sont accordées à leur demande. Elles ne représentent que 18% des députés, 22% des sénateurs et 33% des ministres. En Nouvelle-Calédonie, ces caractéristiques sont également présentent. En effet, 6 demandeurs d’emploi sur 10 sont des femmes et elles sont plus nombreuses que les hommes à obtenir leur BAC, environ 35%. Par ailleurs, la part des femmes diplômées de l’enseignement supérieur dépasse celle des hommes de 16%, néanmoins une entreprise sur quatre est dirigée par une femme.

Rappelons, par ailleurs, que le vote des femmes est acquis en France en août 1944. En conséquence au scrutin de janvier 1945 des calédoniennes d’origine européenne peuvent se présenter comme candidate. Pourtant le décret qui promulgue le droit de vote aux françaises de Nouvelle-Calédonie et dépendances s’établit en avril 1945. Le recensement pour dresser les listes est effectif à dater de juin 1945. Aussi, les femmes ne purent voter qu’aux élections de juin 1946. Les Mélanésiens et Mélanésiennes obtiennent le droit de vote par étage entre 1945 et 1957.

Ce n’est qu’à partir de 1965 qu’elles ont pu exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari et qu’il a été définitivement mis fin à la nécessité d’obtenir une autorisation de celui-ci pour ouvrir un compte bancaire.

 En 1967 la contraception a été autorisée et en 1970 la loi relative à l’autorité parentale a supprimé la notion de chef de famille. Pour favoriser l’application de ces textes importants, l’Etat français a suscité la création des centres d’information sur les droits des femmes, en 1972, et a doté de services administratifs le secrétariat d’état à la condition féminine créé en 1974.En 1983, les dispositions relatives à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes seront renforcées par des lois de 2001 et 2006. L’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives est rendu possible grâce à la loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 que met en œuvre une loi de juin 2000. Depuis ces réformes qui ne représentent même pas deux générations et dans un monde de plus en plus compétitif, quelle est la place de la femme dans notre jeune société calédonienne et la part de gouvernance dont elle dispose ?C’est pourquoi la commission de la femme nouvellement créée au sein de l’institution pose les bases de cette nouvelle réflexion et propose d’aborder cette thématique par l’étude relative à l’exercice du pouvoir décisionnel.

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